Féminité

Cette année, je cherche à retrouver ma féminité.
Dans ce cheminement, cette recherche de l’amour, je finis par la discerner.

C’est que, je le réalise à présent, ce désarroi immense que je ressens depuis ma rencontre avec le photographe, c’est la peur de lâcher prise. La recherche du contrôle, l’attachement au résultat.
Mais ma realite de femme, c’est d’exister, dans cette energie presque magnétique. Et de laisser les éléments naviguer vers moi.

Devant mon mutisme, mon refus de m'engager dans une relation épistolaire, le photographe m’invite à venir le voir exposer après ses vacances, il a choisi un quartier tres proche du mien. Le Fashion Designer m’a envoyée de belles photos de vacances. Il est tres beau.

Qu’importe le résultat. Ou même mes états d'âmes quant à leurs efforts respectifs.
Ce qui compte, c’est mon énergie.

Une éponge émotionnelle

Je réalise, perdue dans le tourment que me cause le photographe, à quelle point ce sont ses émotions que j’absorbe, au quotidien.

Son tourment est devenu mon tourment. Sa souffrance de ne pas me voir est devenue mienne. Et les efforts désespérés qu’il fait pour conserver une proximité avec moi me torturent.
Pourtant, si je me connecte a mon propre ressenti, je sais que j’ai gardé mon intégrité tout en lui laissant une porte ouverte, pour que l'amitié que nous avons puisse elle, vivre.

Ce que je veux, c’est être aimée, par un être capable de me prodiguer un amour simple et pur.
Je suis embarrassée de me trouver entraînée dans ce charivari sans queue ni tête. Où ses mots et ses actions partent dans des directions opposées. S'il est si peu connecté a ses propres sentiments, comment peut-il être capable de m'aimer?

Je me revois, enfant, si vulnérable, entourée d’adultes incapables de gérer leur anxiété et leur colère. A tout faire pour calmer leurs éclats en me faisant toute petite. A absorber leur élans qui n'étaient pas les miens. A me sentir responsable de leurs sautes d’humeur.
J’ai beaucoup de tristesse pour cette petite fille, mais ce n’est plus moi. Je dois la laisser partir et exister telle que je suis aujourd’hui. Empathique, mais aussi connectée à moi-même, et capable de faire la part des choses. Entre moi, et l’autre.

Si loin, si près

 Deux hommes de qui je me suis tant rapprochée ces dernières semaines.

Et pourtant la perspective d'enfin faire l'amour, après 6 ans d'abstention, et de retrouver une intimité émotionnelle avec un homme me semble tout aussi lointaine.

Pourtant mon corps est prêt. Souple et élégant.

J'ai revu le Fashion Designer. C'est un être exceptionnel, talentueux, humble que je suis honorée d'avoir rencontré. Pourtant il n'a pas propose de deuxième rendez-vous. J'imagine bien qu'il est difficile pour lui de se projeter avec moi. J'ai deux enfants déjà. 

Mais ne peut-on pas simplement faire l'amour?

De l'autre côté du miroir

Quelle belle personne que le Fashion Designer. Beau grand et d'une candeur, d'une gentillesse qui me touche. Je suis allée le voir, comme prévu a son stand. Nous avons passé un moment a échanger sur son processus de creation, sur nos origines respectives...au moment de partir le "hug" était doux, il sentait bon. Il m'a proposé de se voir, à son retour de vacances. 

Je suis heureuse d'avoir rencontré quelqu'un de si beau et apaisant. J'en avais vraiment besoin après les montages de russe du Photographe.

Du photographe, pas de nouvelles cette semaine, autre que ses stories sur les réseaux sociaux, qui nous ont connectés imperceptiblement. 

Il me manque beaucoup.
Ces échanges avec lui m'étaient précieux, stimulant et euphorisant. Mais petit a petit, j'ai moins mal.

Low

 Le photographe m'a finalement rappelée hier, prétextant n'avoir pas vu mon message lui demander de lui parler auparavant.

Au téléphone, il sa campe sur sa position du restaurent. Non, se voir meme en tant qu'amis est trop dangereux. Il vaut mieux qu'on en reste la.

C'était la conclusion que j'avais tirée auparavant, mais c'est finalement bien plus douloureux quand cette decision vient de l'autre.
C'était peut-être cela qu'il recherchait finalement. Pouvoir initier cette decision et se sentir mieux.

Il ne manque pas de parler de ce que l'on aurait pu faire ensemble, ces choses physique auxquelles il rêve la nuit. Et moi je reste avec cette envie aussi, frustrée.

Depuis cet appel, je suis dans un déni total, je ne crois qu'il puisse réellement être capable de ne plus me parler. Apres tout, il est revenu deux fois vers moi.

Mais ce soir je commence a me dire que peut-être cette fois, sa parole et ses actes seront alignes. Et nous allons réellement prendre des chemins différents.

Le Fashion designer

 Point de nouvelles du photographe après 7 jours. Il a résolument décidé de se murer dans le silence. Pour se détacher de moi, vraisemblablement. Pour essayer de projeter sur moi, la douleur que je lui fais ressentir en refusant une communication virtuelle qui ne mène a rien, assurément.

Je lui ai envoye un message après ces trois jours d'insomnies, mais il ne m'a pas répondu.

Depuis quelques temps je me rapproche d'un artiste. Il cree vêtements, a du succès dans cet initiative. Il est grand, beau, et a l'air d'apprécier mon profil en ligne. Nous nous sommes deja rencontre a son stand de vêtement et avions un peu échangé.
C'est une distraction qui est bienvenue pour moi, et peut-etre que ces echanges meneront quelque part?

2025 je crois, sera une année de réalisations.
J'ai bien au droit a un baiser dès le cinquième jour de l'année

Baiser

 A peine 4 jours après notre dernier contact, le Photographe me contacte a nouveau, ne tenant plus devant mon silence éloquent.

Il me propose de se voir, lendemain, dans un quartier proche, et m'invite au restaurent.

A cela biensûr, je n'ai pas envie de dire non, le voir, c'était bien ce que je voulais.

Nous nous retrouvons donc, ce premier dimanche de l'année, face a face. Lui, très emprunté au debut et moi très stressée aussi.

Nous nous détendons très vite en se retrouvant en face de l'autre, il me laisse la banquette et s'assis en face de moi, sur la chaise. Nous commandons, Il s'est fait beau, je note.

Et puis nous parlons de tout et de rien, de son voyage récent, de sa famille au pays, des fêtes de Noël passées.
Et puis après ces échanges, je reviens sur le sujet pour lequel nous sommes ensemble, dans ce restaurent agréable du sud de Londres. Je lui explique que je me sens prise en otage, car je ne peux m'empêcher de m'investir emotionnellement dans ces echanges de messages. Je préfère que l'on se voie périodiquement car "tu vois" je lui dis '"je ne vais pas te sauter dessus".

A ces mots, il pâlit un peu. Des mots très forts proteste-t-il. Une prise d'otage, comment est-ce possible. Mais moi, si je te vois, me dit-il. Il tend sa main vers moi, son expression change et revêt une vulnerabilité et une tristesse qui me touche énormément. Alors je lui donne ma main. Il la touche avec une passion qui me trouble et me désarme. Je ne comprends pas d'ou viennent ces sentiments si fort.

Et puis, il me dit que si il se retrouve en face de moi, il va, comme il le fait maintenant, déplacer la chaise qui sépare l'espace qui est entre nous. Enlever son sac a dos, sur la banquette a côté de moi. Il me dit qu'il va avoir envie de s'assoir a mes côtés, ce qu'il fait. Je suis stupéfaite devant son assurance. 

Et il m'embrasse.

Apres quoi, il me dit que pour cette raison, nous ne pouvons pas nous voir.
Nous nous quittons sur ces mots. Je ne dis rien, je suis sous le choc de ce baiser. Je n'y crois pas.

Et depuis 3 jours, la communication est coupée de son cote. Il semble vouloir tenir parole. Et moi je ne dors plus depuis 3 nuits. Tant cette intimité avec lui m'a ebranlée au plus profond de mon âme.